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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 23:41

Urçay-général
Pour beaucoup de voyageurs passant de région Centre en Auvergne, elle est un peu la première sentinelle du Bourbonnais. Bâtie dans un grès qui affleure des escarpements dégagés par les eaux du Cher et en partie couverte de bardeaux taillés dans les troncs des arbres poussés au cœur des futaies du massif de Tronçais, l’église d’Urçay semble, dans sa simplicité, prédire le pays qui l’entoure. C’est aussi avec beaucoup de simplicité que ses amis vous accueillent pour la faire visiter, et vous parlent de leurs craintes de voir un jour ce monument être la proie de la ruine. Même si cet édifice est loin d’être le plus intéressant ou le plus beau des patrimoines régionaux, j’ai choisi d’apporter mon soutien à leur action en faisant connaître Urçay au plus grand nombre possible d’amateurs de vieilles pierres.

Curieuse petite ville que ce Urçay. Isolée de la grande route du Sud par le cours du Cher, adossée à l’immense vide humain que représentait la forêt de Tronçais depuis la fin de la présence romaine, cette minuscule cité qui garde la trace d’une ancienne enceinte défendue par des tours, n’avait pas beaucoup d’atouts pour fixer une population. Tout juste accessible par des voies secondaires, sa position sur les itinéraires des grands pèlerinages semble difficile à démontrer. 

Son église, pourtant, affiche des dimensions supérieures aux besoins de la population locale. Même si sa paroisse incluait le village de l’Etelon, à plusieurs kilomètres au nord du bourg, on peut se demander si les gens de ce hameau fréquentaient bien son sanctuaire, à cause de la distance entre les deux sites et surtout de la présence d’une chapelle à Changy, à quelques dizaines de minutes à pied de l’Etelon. 

Un détail a attiré mon attention lors de la visite qui m’a été proposée lors des dernières journées du Patrimoine. Il existait naguère un puits, aujourd’hui condamné, dans le presbytère accolé au sanctuaire, dédié à Saint-Martin. L’affirmation de la présence de murailles d’origine inconnues révélées par des travaux de voirie autour de l’église peut être un autre indice invitant à se rappeler que la région a connu à l’époque antique la présence de plusieurs sanctuaires des eaux, dont les plus célèbres sont Viljo, en forêt de Tronçais et bien sûr Drevant, en aval d’Urçay, auquel nous avons déjà accordé plusieurs articles sur ce blog.

Sachant que saint Martin fut l’un des évangélistes de la Gaule qui combattit le plus vigoureusement les cultes polythéistes et que de nombreuses fontaines portent son nom dans le secteur, il n’est pas impossible qu’à Urçay, comme à Drevant, se soit produit un glissement spirituel d’un sanctuaire antique vers un édifice chrétien, assurant la pérennité d’un pèlerinage aux origines largement antérieures à la christianisation du Berry. On remarque, sur les murs du portail, la présence de grattages profonds sur une pierre, comme si des individus avaient cherché à soustraire quelques parcelles à l’édifice, pratique courante dans la région qu’on interprète parfois comme le fait de pèlerins en quête de reliques.

urçay-portail 

Le visiteur saura oublier les épouvantables colmatages de lézardes au ciment gris et à la mousse expansée isolante qui balafrent le mur méridional de la nef pour s’arrêter devant un beau portail polylobé et un clocher clouté de bardeaux. L’intérieur surprend par la puissance des piliers, visiblement promis au soutien d’un gros clocher de pierre qui ne fut jamais érigé.

Merci aux amis de cette église qui m’ont donné envie de parler de ce lieu.
urçay-interieur 

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 16:27

chatelus-intérieur

Patrimoine emblématique du massif forestier de Tronçais, dans l’Allier, le Tureau de Chatelus, sur la commune de Meaulne, dans l’Allier, se présente comme une enceinte de terre fossoyée quadrangulaire, avec des renflements aux quatre angles et un évidement dans le rempart Nord qui peut passer pour une entrée. Élevée sur une position topographique stratégique, cette fortification bénéficiait de la protection naturelle assurée par la confluence de deux petits ruisseaux parallèles avec un ruisseau de plus fort débit. Ces trois cours d’eau ont modelé un relief assurant une défense naturelle de l’édifice qui n’a pas échappé aux concepteurs de l’ouvrage.

La tradition populaire, comme dans tant d’autres lieux, a accordé aux romains la paternité de ce camp retranché. Baignés de culture antique, les anciens érudits y reconnaissaient la signature indiscutable des légions de César au temps de la Guerre des Gaules. Sauf erreur, la carte IGN de la région continue à nommer l’endroit: “le Camp Romain”.

Il y a une quinzaine d’années, les techniciens de l’ONF, soucieux de baliser le patrimoine  de la forêt de Tronçais, m’avaient consulté sur cette question, traitée, entre autres, dans mon mémoire de DEA. Mes arguments les avaient convaincus d’une origine ne devant rien à l’armée romaine, sans qu’on puisse pour autant être affirmatif sur la date de début des travaux de défense du site. Éloigné des routes où circulaient les troupes impériales, Chatelus n’a livré, au cours des anciens sondages entrepris sur place, aucun objet d’époque antique. De plus, l’importance des terrassements montre que ce lieu n’a rien d’un camp de fortune établi pour les besoin d’une troupe en campagne, qui se serait parfaitement contentée d’une simple clôture palissadée. Tout naturellement, c’est vers l’époque médiévale que se tourne le regard grâce à un élément décisif: le toponyme même de l’endroit.

Chatelus l’est pas un nom isolé. En fait, on relève six autres sites offrant une parenté évidente avec le phénomène observé sur la commune de Meaulne.

* Le Châtelet, ou Vieux-Château, sur la commune d’Arpheuilles, dans le Cher. Comme pour son homologue de la forêt de Tronçais, le site d’Arpheuilles se présentait comme une grande enceinte carrée entourée de fossés, avec des renforts aux angles. Superbe vestige, cette forteresse a été très dégradée lors de travaux d’abattage de bois, partiellement écrasée par les engins forestiers qui débardaient les grumes;

* l’enceinte du moulin de Gâteau (parcelle dite “les Chatelais”), commune de Saint-Pierre-les-Etieux (18). Petit ouvrage employant l’eau de la Marmande comme défense;

* l’éperon barré de Chatelux, sur la commune de Vesdun (18), petite plate-forme au dessus de la gorge du Rifoulet, isolée du plateau par un rempart de terre;

* un autre éperon barré, dans la commune voisine de Saint-Désiré (03), nommé “le Châtelet” par le cadastre;

deux grands ensembles de plusieurs hectares, de type éperons barrés:

*les Châtelets (connu comme “camp romain”, sur la commune de Sidiailles (18);

*l’énorme ensemble de Chateloy, près d’Hérisson (03), d’origine gauloise et réoccupé à l’époque médiévale.

Les points communs sont flagrants:

* tous les lieux sont fortifiés en terre avec souvent des fossés. On ne trouve aucune trace de motte, de tour, ou de murailles maçonnées.

* La similitude toponymique -Châtelet/Chatelus/Chateloy est  homogène.

* Il n’existe aucune charte concernant ces lieux. Ceux qui les habitaient échappaient au pouvoir féodal et à la dépendance vis-à-vis des abbayes et sont du fait transparents aux yeux des historiens.

* La grande majorité - seule l’enceinte de la vallée de la Marmande s’écarte du modèle - a été construite dans des endroits très isolés.

chatelus1 

Nous avions donc proposé un schéma de lecture très éloigné de l’interprétation antique habituelle. Ces forteresses de terre, dont le Tureau de Chatelus est la mieux conservée, pourraient avoir accueilli des populations forestières échappant au pouvoir féodal et demeurées libres même après le gain d’influence des grandes maisons chevaleresques comme Bourbon, Charenton ou Culan à partir du milieu XIe siècle. Cette occupation pourrait s’être prolongée jusqu’à une date assez proche (XIIIe siècle, époque où s’achève le maillage féodal du territoire et où disparaissent les derniers alleux), ce qui expliquerait la fraîcheur du toponyme, assez peu déformé.

Il resterait à savoir s’il existe un lien entre ces fortifications primitives et les forteresses atypiques des Grands-fossés (une sorte de motte évidée), isolée sur la commune de Saulzais-le-Potier et du bois de la Suchère, sur la commune voisine de La Celette (18), où une petite enceinte joue le rôle de résidence seigneuriale dans le prolongement d’une basse-cour. Aucun nom particulier de parcelle n’est attaché à ces deux lieux.

En conclusion, il semble bien qu’une forme de fortification médiévale assez méconnue soit à ajouter au catalogue déjà bien fourni des forteresses de terre et de bois, comprenant en particulier les mottes castrales et les vestiges de maisons-fortes. La précarité matérielle des populations qu’elles pourraient avoir accueilli,explication plausible à l’absence de vestiges archéologiques significatifs dans les sondages effectués à Meaulnes et à Saulzais-le-Potier, serait un argument supplémentaire au crédit de leur origine médiévale.

chatelus2 

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 22:19

plaque

plaque muletière en tôle de bronze ornée de l’inscription: “Qui * bon * maistre * sert * bon * guerdon * attend * davoir “

(qui sert un bon maître aura une bonne récompense)

XVe siècle probable



Les lecteurs qui me connaissent bien savent combien j’affectionne les ânes noirs qui sont les compagnons de notre vie depuis déjà vingt ans. Sans vouloir m’appesantir sur des querelles de maquignons qui fleurissent sur nos champs de foire contemporains, j’aimerais faire le point sur un sujet qui me passionne: la présence de l’âne dans les campagnes berrichonnes médiévales.

Premier étonnement: personne ne sait au juste depuis quand l’âne vit sous nos latitudes. D’origines désertiques, dont il a conservé certains atavismes, cet équidé est si discret dans les rapports de fouilles et dans les travaux historiques qu’on ne peut être affirmatif sur l’ancienneté de sa présence sur notre sol. Peut-être présent dès le radoucissement climatique du mésolithique, il peut être arrivé avec les premiers agriculteurs du néolithique, avoir été ramené de Grèce par les mercenaires bituriges au service des souverains macédoniens, avoir été le compagnon des colons italiens au moment de la romanisation de la Gaule ou encore arrivé beaucoup plus tardivement à l’occasion des invasions. L’âne et ses hybrides, mulets et bardots, souffrent de leur parenté avec le cheval et le poney, et seules des analyses ostéologiques fines peuvent permettre de décider à quelle espèce attribuer telle ou telle pièce osseuse découverte en cours de fouille, si bien qu’il est probable que certains os attribués à des chevaux aient appartenu à un tout autre animal.

L’âne est en plus victime d’un manque de considération entretenu jusqu’à nos jours par un  certain monde du cheval, qui s’évertue à se considérer comme supérieur, selon des principes dont la péremption force le respect tant ils sont éculés, qui persiste à marquer l’inconscient collectif au point que notre animal est encore aujourd’hui victime de la risée des plus fervents adeptes de la “plus noble conquête de l’Homme”.

Ce préambule souligné, c’est sur le terrain de l’historien que l’ancienneté de la présence de l’âne sur le sol berrichon se discute. Les artistes médiévaux, qu’ils aient mis leur talent de sculpteurs au service de l’art roman ou des grands monuments élevés après cette période, placent l’âne dans une démarche créative qui le désincarne de son existence physique d’animal de somme. Âne à la lyre, ou à la rote ou harpe, comme dans le récit d’Apulée, il orne les façades et chevets des églises de Drevant, Saint-Amand-Montrond, Chambon, Lignières ou Dun. L’âne, maître d’école, professe sur le tympan de Saint-Ursin de Bourges. Monture du Christ ou de ses parents, ses grandes oreilles peuplent la cathédrale de Bourges, sur les vitraux ou les sculptures des entrées de l’édifice. Ces différents avatars ne prouvent en rien sa présence dans le quotidien des gens des villes et des campagnes, et c’est là que les chartes méritent d’être lues de près. 

L’âne est présent dès le début du XIe siècle au sein des troupes combattant à la bataille de Châteauneuf-sur-Cher. Ceci représente un indice précieux sur la taille de ces animaux à l’époque, assez grands pour servir de monture à des cavaliers espérant rivaliser avec leurs adversaires à cheval, dont les animaux ne devaient être guère plus hauts au garrot.

Quelques décennies auparavant, un certain Gaufridus, Asinus nomine (Geoffroy l’âne, nommé ainsi à cause de sa force) avait combattu sur les murailles de Saint-Benoît-du-Sault.

Avant 1189, la charte de franchise de La Perche note que  la vente d’un âne, d’un bœuf ou d’une vache rapportera un denier au seigneur de Charenton alors que la vente d’un cheval lui vaudra quatre fois plus. Ce détail semble prouver la rareté du cheval à l’époque, plus animal de guerre que de travail, par rapport à des espèces plus communes car plus rurales. La redevance est la même dans la charte de franchise de Saint-Amand, accordée elle aussi par le seigneur de Charenton.

En 1346, on signale dans la seigneurie de Graçay qu’on utilise chevaux, juments et ânes pour amener les grains au moulin. En 1399, c’est près du château de Saint-Augustin qu’est recensé le lieu-dit: “le Pré des ânes”.

Lors des travaux de restauration de l’abbaye de Noirlac, dans les années soixante-dix, un squelette âsin aurait été découvert sous le dallage du réfectoire des moines, mais cette observation n’a jamais vraiment été confirmée.

Contrairement au cheval, présent essentiellement dans l’environnement des gens de guerre, l’âne s’adapte, de par son alimentation et le rapport élevé de sa force par rapport à sa masse, à une petite économie rurale longtemps plus proche de la survie au quotidien que de la production de rendements élevés. Croisés avec des juments, les baudets produisent  les mulets utilisés, en signe d’humilité, par les pèlerins chevaleresques dans leur quête pénitentielle.

Il est probable qu’on ne démontrera jamais le lien de parenté vraisemblable entre les grands ânes noirs berrichons qui accompagnent le développement de l’industrie et des transports lors de la Révolution industrielle et leurs semblables médiévaux, mais il existe néanmoins de fortes probabilités que les souches que nous élevons aujourd’hui soient pour un part descendantes des bêtes qui se négociaient sur le foires du Boischaut au temps des Croisades.

ane-harpe

Meillers (03)
Photographie choisie pour illustrer l'ouvrage : Anthologie de la harpe, la harpe des Celtes, cosigné, entre autres, par Alan Stivell et le barde Myrdhin.
Copyright O. Trotignon 

Donkeys and mules in medieval everiday life 
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 14:56

croco

Peu habitué à travailler sur des sujets absents des sources documentaires et disparus sans laisser de traces tangibles de leur existence, j’aimerais pourtant évoquer ici une tradition cultuelle relevée à plusieurs reprises par des enquêtes faites par les chercheurs en traditions populaires et qui a été totalement effacée du patrimoine spirituel régional. Selon certaines mémoires orales, quelques églises en Berry et Bourbonnais auraient abrité, jusqu’à ce que l’usure les fasse jeter aux orties ou que certains nouveaux curés leur aient préféré quelque statue de plâtre multicolore, des momies de crocodiles, peut-être d’époque pharaonique. Ramenées par des pèlerins ou des croisés de retour de Terre sainte, ces dépouilles desséchées auraient été achetées par des voyageurs occidentaux, lors d’étapes à Damiette, port du delta du Nil, à des marchands égyptiens vendant une marchandise pillée dans des tombeaux antiques. Nos chevaliers, ignorants de la nature originelle des animaux qu’on leur proposait, les auraient pris pour de petits dragons et les auraient ramenés dans leur paroisse d’origine comme trophée de leur voyage, les vouant peut-être au culte de saints combattant le Mal tels saint Georges ou saint Michel. Si cette interprétation est véridique, il est certain que l’exotisme de leur aspect pouvait avoir de quoi marquer les imaginations rustiques et que ces momies ont pu jouer un rôle de reliques dans certains sanctuaires.

Même s’il est impossible de faire un recensement précis des croisés berrichons, les textes citent pour chaque grand mouvement de croisade de un à plusieurs participants nés dans la noblesse régionale, dont plusieurs sont revenus saufs et espérons le pour eux, sains, de leur voyage en Orient. Que certains de ces hommes aient songé à charger dans leurs bagages des souvenirs encombrants mais légers de leurs pérégrinations outre-mer n’aurait rien eu rien d’extravagant.

On ne peut s’empêcher de regretter la complète disparition de tous ces témoignages d’une foi certes assez éloignée de l’orthodoxie de la pensée vaticane, mais qui, analysés avec les moyens scientifiques dont nous disposons aujourd’hui, auraient représenté un trésor d’enseignements pour les historiens contemporains.


dragon-Levroux


Le crocodile illustrant cet article n’est pas berrichon, mais languedocien et a été photographié il y a plus d’un quart de siècle dans l’église de Saint-Bertrand-de Comminges, dans les Hautes-Pyrénées. 

Peut-être, comme ce fut le cas pour l’article dédié aux saints Vit et Greluchon, avez vous vous même recueilli des témoignages ou des traditions orales en relation avec ces “dragons” africains. Vos ajouts et remarques sont d’ores et déjà les bienvenus.

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 18:49

Ainay-rempart1
Dans sa livraison du 7 au 13 janvier 2010, l’hebdomadaire d’information locale “l’Echo du Berry, sous la plume de Philippe Vallanet *, a mis en valeur l’excellente initiative de la municipalité d’Ainay-le-Château de reprendre la restauration du rempart médiéval, auquel nous avions consacré un billet en juin 2009.

Longtemps rongé par la végétation et grignoté par des verrues urbaines d’une laideur qui en corrompt l’harmonie, le rempart d’Ainay avait déjà connu il y a quelques années une première campagne de ravalement. Demeurait une partie dans un état inquiétant, qui fait aujourd’hui l’objet d’une rénovation salutaire. Un budget de presque 1,4 millions d’euros est investi dans cette rénovation, dont 60 % seront couverts par des subventions de la DRAC, du département de l’Allier et de la région Auvergne.

Le médiéviste ne peut que saluer cette initiative qui vient à point nommer sauvegarder un ensemble presque unique en Berry du sud. Même si les échafaudages des entreprises de rénovation vont rendre la visite des murailles d’Ainay moins propice à la contemplation d’un patrimoine hérité de huit siècles de présence humaine dans ce lieu, l’amateur de patrimoine ancien saura se montrer patient dans l’attente de la fin du chantier.


Ainay-rempart2

* En plus de sa mission journalistique, P. Vallanet, que je salue ici, en compagnie de son épouse, est à l’origine de l’ouverture à l’occasion des Journées du Patrimoine 2009 de l’église d’Urçay, à l’ouest du massif forestier de Tronçais, et œuvre pour la notoriété de ce monument auquel sera bientôt consacré un article sur ce blog. 

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 18:48

Levroux-voute
Voici encore un lieu incontournable du patrimoine religieux régional qui mérite une visite attentive, tant la richesse des œuvres qu’on peut y découvrir dépasse la plupart des autres monuments de la plaine et du bocage berrichon.

levroux-portail 

La collégiale Saint-Sylvain de Levroux fut bâtie au XIIIe siècle sur l’emplacement d’une église primitive. Si son aspect extérieur, vu de loin, est assez banal, la finesse de l’exécution que les bâtisseurs médiévaux ont déployée pour la réaliser surprend et fascine dès le premier contact et, irrésistiblement, rappelle sa grande voisine Saint-Étienne de Bourges. Comme dans la cathédrale berruyère, le portail est orné d’une représentation du Jugement dernier, malheureusement très dégradée lors des Guerres de religion. La silhouette des démons, la gueule animale de l’Enfer, les morts sortant du tombeau évoquent le tympan du portail central de la cathédrale de Bourges. La comparaison de s’arrête pas là. Dans la nef, on aperçoit un triforium en trompe-l’œil (les ouvertures de Levroux ne débouchent pas sur une galerie), comme il en existe un vrai dans la structure de la cathédrale Saint-Étienne.

levroux-tombeaux 
levroux-enfer 

L’abside, travaillée dans un calcaire blanc et lumineux, est superbe. La clé de voûte représente un Christ en majesté d’une facture rare dans la région.
Levroux-cle-de-voute 

Visiblement, les chanoines de Levroux, détenteurs de reliques réputées pour la guérison de certaines maladies de peau défigurantes, ont suivi les progrès du chantier de la cathédrale de la cité royale voisine et s’en sont inspirés avec des moyens considérablement plus limités, et ont rompu avec la tradition romane en offrant à la petite ville propriété de la seigneurie de Châteauroux un lieu de culte lumineux, selon les préceptes du temps, et qui n’avait en rien à rougir de la comparaison avec son grand voisin berruyer.

Une rapide recherche sur internet montre que cette collégiale est injustement méconnue des historien de l’Art et que sa scène de Jugement dernier est passée aux oubliettes de la culture savante.

Je recommande donc à mes lecteurs de réserver un après-midi de beau temps pour venir faire la découverte d’un monument rare et remarquable à tous points de vue. On soulignera que la municipalité de Levroux a mis à disposition des visiteurs un éclairage puissant à volonté, et que les parties les plus spectaculaires du monuments ne restent pas dans l’ombre, comme c’est si souvent le cas ailleurs.

Nous consacrerons ultérieurement un article aux stalles de la collégiale et à leurs miséricordes, présentant de nombreuses similitudes avec celles de l’abbaye de Chezal-Benoît, dans le Cher.

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 15:53

diable-rouge

C’est une question récurrente à laquelle beaucoup de chercheurs en Histoire ont eu tôt ou tard à répondre au cours de leur carrière: le Berry fut-il ou non une terre de sorciers?

La région porte en effet le lourd fardeau de passer pour un lieu où le Diable aurait eu plus de suppôts qu’ailleurs et, le Moyen-âge apparaissant souvent dans les représentations mentales comme une période où les serviteurs des forces démoniaques auraient eu une activité débordante, il serait presque logique d’imaginer les campagnes berrichonnes médiévales comme une antichambre de l’Enfer.

Tordons donc le cou, comme le disait mon maître Jean Tricard, à une idée reçue. Les régions du Centre ne se distinguent en rien des autres territoires français dans les siècles ayant précédé la Renaissance. Même si la documentation ne peut rapporter avec fidélité la complexité et la variété des rapports humains et sociaux pendant un millénaire d’Histoire régionale, je n’ai jamais trouvé trace, ni dans les chroniques ni dans les chartes monastiques d’allusion à une quelconque activité satanique ou magique dans les limites de l’ancien archevêché berruyer. Les seules pratiques pouvant s’apparenter à la magie sont du domaine de la médecine populaire, sous forme d’empoisonnements, comme dans le cas de la dame de Bommiers, dont nous avions disserté il y a quelques semaines, ou d’activité de rebouteux, comme cette femme dénoncée par les chanoines de Saint-Sylvain de Levroux pour avoir soigné des malades atteints du feu de saint-Sylvain. 

Le Diable est pourtant bien présent en Berry, mais il n’est pas révélé par des pratiques occultes. Il naît du ciseau des sculpteurs sur les portails des grands sanctuaires urbains ou de la palette des maîtres-verriers dans les vitraux de la cathédrale de Bourges. Il n’est pas séducteur, mais au contraire épouvantail pour les pêcheurs en quête de rédemption. Dans les campagnes ordinaires, la où la foi chrétienne est contrainte de s’accommoder des multiples survivances héritées d’un passé antérieur à l’évangélisation de la Gaule, il n’est même pas sûr que les ruraux aient eu la faculté de distinguer clairement l’opposition manichéenne entre le Bien et le Mal, entre Dieu et le Diable. De là à invoquer ce dernier jusqu’à en finir sur le bûcher, il y a un abîme qui a été généreusement comblé par quelques férus d’occultisme. L’historien, à mon humble avis, n’a pas à les suivre sur ce terrain approximatif.



note: le mariage de raison entre le Berry et la sorcellerie date de la grande mode de la fin des années soixante pour le paranormal quand les pistes de Nazca, le triangle des Bermudes, les Ovnis et la réincarnation des tibétains passionnaient lecteurs et téléspectateurs. La région, en pleine déprise économique, s’est repliée sur une image de terre de sorcellerie prête à consommer, au risque d’y perdre une part de son identité et de son âme.

Les grands procès de sorcellerie, en France datent plus de la Renaissance et de la Réforme que de la période précédant la chute de Constantinople et la découverte du Nouveau-monde;

Sorcerers and magicians in medieval Berry 

Bruxos e bruxas em Berry

Las brujas y los magos en Berry

Streghe e maghi in Berry

Hexen und Zauberer in Berry

Czarownice i czarodzieje w Berry

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 18:45

sain-Vit
La période des Fêtes m’a semblé propice à l’évocation de certains cultes ruraux pratiqués dans les campagnes du Berry jusqu’à des périodes très récentes, et dont les racines semblent plonger jusqu’à un substrat initial antérieur à la christianisation.

Comme partout, l’Église a proposé à l’adoration des foules de reliques qui assuraient une médiation entre l’espace terrestre et la sphère divine. Beaucoup de ces reliques étaient réputées avoir été des objets ou des pièces osseuses ayant appartenu à des saints parfaitement identifiés jusque dans les récents bréviaires. Le pouvoir de ces reliques était censé s’étendre à plusieurs domaines de la vie quotidienne, de la protection des récoltes et des biens à celle des individus. L’univers spirituel des berrichons laissait aussi une large place à des personnalités plus ambiguës, dont la genèse échappait le plus souvent à la mémoire écrite, et qui frappent par leurs similitudes avec des divinités antiques antérieures à l’empereur Constantin.

Parmi ces saints invoqués dans les campagnes les plus isolées du sud de la région se distingue saint Vit, qui agissait dans le domaine spécifique de la virilité. Gens simples et surtout pratiques, les berrichons attribuaient à certains saints des vertus homonymes de leur nom. Ainsi saint Lactensin était-il prié pour aider les jeunes mères à allaiter leurs nouveau-nés, saint Genou pour des problèmes articulaires de la jambe et saint Aignan pour combattre la teigne, grâce à la liaison. Saint Vit, comme son nom l’indique, était réputé rendre quelques services aux hommes qui avaient, comme le dit cette jolie formule médiévale, l”aiguillette nouée”. Pudiquement confondu avec saint Guy, actif pour des symptômes d’agitation et de fébrilité, saint Vit se décline en saint Vic (nom porté par la grange de l’abbaye de Noirlac située près de l’ancienne ville de Saint-Amand-Montrond, et en saint Vitte, éponyme d’une paroisse proche d’Epineuil, autrefois nommée Fleuriel, d’où le toponyme d’”Epineuil-le (près de)-Fleuriel. Il est permis de supposer qu’une relique du saint était déposée dans l’église de cette petite bourgade rurale et que le prestige de ce micro-pélerinage a effacé l’ancienne appellation du lieu.

Le saint Vit berrichon ressemble étrangement à son homologue bourbonnais, saint Greluchon (prononcer Guerluchon) dont une statue était naguère visible dans l’église de Bourbon-l’Archambault. L’objet de culte, aux dires des folkloristes, était muni d’un vit de bois que les femmes désireuses d’avoir des enfants venaient peler au couteau pour en tirer des copeaux qui, mélangés à des vin, auraient eu la propriété de restaurer leur fécondité.

Ces curiosités pratiquées par nos ancêtres rappellent le culte que les romains vouaient au dieu Priape et permettent de mesurer la distance qui séparait le culte romain des rites religieux en usages dans nos campagnes, et combien était fragile le vernis de la christianisation de la Gaule, associant à des personnages bibliques tout un panthéon de petites divinités d’origine antique dans un métissage spirituel d’une richesse dont on ne soupçonne qu’une faible part aujourd’hui.


Saint Greluchon est aujourd’hui détenu par un collectionneur anonyme, ayant été dérobé dans sa niche et il n’ existe à ma connaissance aucune icône de saint Vit aussi ai-je été chercher dans l’église Lorris, à l’est d’Orléans, l’illustration de cet article.

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 17:58

musee-facade

Le nombre significatif des recherches spécifiques aux pigeonniers et colombiers médiévaux recensées sur ce blog m’a invité à compléter les deux articles déjà consacrés à ce sujet il y a quelques mois dans cet espace par la présentation de deux structures post-médiévales observables à Saint-Amand-Montrond et dans ses alentours.

Le premier ensemble appartient à l’Hôtel Saint-Vic, ancienne grange en ville de l’abbaye cistercienne de Noirlac, devenue musée municipal. Le bâtiment, quoique construit après la fin “officielle” du Moyen-âge, n’a pas subi d’influences Renaissance et reste ancré dans la tradition médiévale.
musee-detail 


Les deux étages sont distribués par un escalier tournant en pierre contenu par une petite tour de section polygonale. Au sommet de cette tour, accessible par un petit escalier de diamètre très inférieur à celui de l’accès principal se trouve un pigeonnier de section circulaire agencé avec des pots à pigeons. L’accès pour les oiseaux se faisait par une lucarne ouverte vers le Sud. 
Orcenais-façade 


Le second ensemble est visible dans le bourg d’Orcenais, à quelques kilomètres à l’ouest de Saint-Amand. Situé dans une impasse dite “des moines”, il se signale par une bâtisse contemporaine de l’Hôtel Saint-Vic, dont le pignon méridional est ajouré de quelques niches d’accès pour les oiseaux. Je n’ai pas eu accès à cette demeure, propriété privé, aussi dois-je supposer que le pigeonnier occupait une partie des combles de la maison et devait être accessible par un grenier. 
Orcenais-pignon 

Cette maison ne semble pas avoir fait l’objet de publications particulières,

Orcenais-détail 
aussi doit-on rester prudent sur son histoire, mais on relève dans le chartrier de Noirlac la traces d’assez abondantes possessions sur la paroisse d’Orcenais. La présence du toponyme ‘Impasse des moines” rend crédible l’hypothèse qu’il s’agit là d’une autre “maison en ville” de l’ancien couvent des moines blancs, distant de quelques kilomètres seulement.

pigeonnier Bruère-Allichamp.gif 


On ne saurait oublier une troisième bâtisse, déjà traitée dans un article antérieur, sise dans l’ancienne cité de Bruères-Allichamps, comportant un petit pigeonnier de façade, elle aussi de la fin du Moyen-âge et attestée comme propriété de l’abbaye de Noirlac.


Il semble donc qu’à la fin de la période médiévale, lorsque les troubles de la Guerre de 100 ans se furent assez éloignés pour qu’on entreprenne de nouveaux investissements, l’abbaye de Noirlac ait fait bâtir une série de demeures prêtes à recevoir les différentes taxes levées sur la population locale et qu’à chaque fois les cisterciens aient affirmé leur statut de seigneurs fonciers par la fondation de pigeonniers de villes, privilège qu’on attribue en général plus aux féodaux qu’aux clercs.

Le repérage de la maison d’Orcenais étant le fruit d’un heureux hasard lors d’une randonnée, il est possible qu’à l’avenir d’autres sites puissent venir compléter cette liste.

cistercian pigeon-houses (XVth century)

 

 

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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 19:18

Eudes-Arpin

Ego Odo cognomento Arpinus, dei gratia Bituricensis vicecomes
: moi, Eudes, surnommé Arpin, par la grâce de Dieu vicomte de Bourges...

cette titulature, relevée par Guy Devailly dans le cartulaire de l’abbaye de Vierzon, est une des rares traces locales de l’existence du dernier vicomte de Bourges, dont l’histoire nous est connue essentiellement grâce aux récits épiques relatant les exploits des premiers croisés en Terre Sainte. Nous devons à Louis Raynal, l’ancien historien de la province, la majorité des détails de ce récit.

Nous ignorons à quelle date Eudes fut élevé à la dignité vicomtale. Il hérita de la seigneurie de son oncle Étienne, vicomte de Bourges, lui même issu d’une lignée de plusieurs vicomtes. Eudes Arpin fut marié à Mathilde, citée en 1097 dans une charte de l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges. Peut-être à la suite du décès de son épouse, ce haut seigneur du Berry mit son fief en vente pour partir en croisade. Il est difficile de savoir l’étendue et la nature exacte du domaine qui fut l’objet de la transaction. Nous pouvons affirmer qu’une partie de Bourges et la ville de Dun (futur Dun-sur-Auron) représentaient la part la plus importante de l’héritage d’Eudes. Ce fut le roi de France en personne qui fit l’acquisition des domaines du futur croisé, faisant de Bourges et son siège archiépiscopal une des premières villes royales au sud de la vallée de la Loire.

Manifestement, le vicomte Eudes avait fait un choix important. Alors qu’un de ses compagnons d’expédition, le comte de Nevers partait vers l’Orient en laissant derrière lui un domaine qui l’attendait à son retour, Eudes Arpin liquida toutes ses affaires en Berry pour un prix largement supérieur aux frais qu’exigeait un séjour, même prolongé, en Terre Sainte. On comprend que ce seigneur avait probablement pour objectif de conquérir un fief en Palestine, et que le produit de la vente de la vicomté de Bourges lui aurait permis de se faire bâtir sur place une forteresse et des équipements civils propres à assurer sa réussite autant politique qu’économique dans le nouveau royaume de Jérusalem.

Ce projet allait être contrarié par la réalité complexe du terrain oriental. Les sources, qui font la part belle aux exploits héroïques des chevaliers du Christ face aux infidèles, ne permettent qu’imparfaitement de reconstituer le parcours du seigneur berrichon sur les pistes arides de la Palestine et surtout de savoir ce que devint le produit de la vente de la vicomté au roi de France. Eudes Arpin, parti vers 1100, semble avoir été fait prisonnier par les musulmans peu après son arrivée et avoir été envoyé en détention à Bagdad, que les chroniques nomment encore Babylone. Là, le seigneur berruyer passa probablement plusieurs année de captivité, jusqu’à ce que son cas soit l’objet d’une négociation entre l’empereur de Byzance Alexis et le calife de Bagdad. Il est tout à fait possible que le pécule offert par le roi de France lors de l’achat de Bourges ait servi à racheter la liberté d’Eudes.

Libéré, l’ancien vicomte fut accueilli à Byzance puis repris le chemin de l’Occident, ce qui semble confirmer sa ruine et la fin de ses espérances de devenir seigneur d’Orient. 

Sur la route du retour vers la France, Eudes Arpin fit étape à Rome où il fit la rencontre du pape Pascal II. Il est probable que le souverain Pontife profita de la présence de son hôte pour glaner tous les renseignements possibles sur la situation sur le front de la croisade et qu’Eudes, homme d’armes instruit et ancien prisonnier des geôles musulmanes, était un informateur de choix.

Ces conversations avec le Saint Père convainquirent Eudes Arpin de se faire moine, seule destiné honorable pour un homme de son rang ayant perdu tout son patrimoine matériel. De retour en France, il rejoignit logiquement Cluny, seul ordre monastique adapté à un personnage de son importance, qui sut exploiter ses qualités d’homme à la fois d’église et d’ancien chevalier en lui confiant en 1107 la place de prieur à la Charité-sur-Loire, à la lisière ligérienne de ses anciennes possessions féodales.

Eudes Arpin connut une véritable consécration lorsque, la même année, le pape Pascal II vint à la Charité et fut reçu avec faste par le nouveau prieur. Une chronique signale qu’une pêche miraculeuse de 100 saumons dans les pêcheries du prieuré permit de nourrir tous les convives de cette cérémonie.

Eudes Arpin, ancien vicomte de Bourges, croisé, prieur clunisien, décéda avant 1130. Il est un des rares natifs du Berry aux temps médiévaux auquel l’Histoire de France a accordé une parcelle d’immortalité.

Eudes Arpin, last Bourges count and the first Crusade 

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