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7 août 2023 1 07 /08 /août /2023 08:51

église paroissiale et prieurale de Vernais (18)

Il vous sera peut-être arrivé, au cours de vos voyages, de visiter d'anciens prieurés médiévaux, très souvent présentés comme de micro-monastères, hébergeant une petite population de moines ou de moniales éloignés de leur abbaye d'origine.

Ce modèle, quoique séduisant en terme spirituel, s'applique, en fait à très peu d'endroits. Quelques exemples relevés en Berry du Sud permettent de mesurer de toute la complexité du phénomène.

Le point de départ de la méprise sur la nature réelle d'un prieuré est à rechercher dans le terme lui-même, qui évoque le mot prière. Il n'en fallait pas plus pour que certains concluent de manière hâtive que des religieux avaient séjourné dans presque tous les villages, éclairant les populations de leur savoir et de leur piété. Cette vision un peu naïve héritée de la période romantique mérite d'être corrigée à l'examen du contenu des chartes médiévales conservant le souvenir des multiples donations accordées au clergé par la société civile.

A l'origine de chaque prieuré se trouve un don de terres, de bâtiments, de rentes, à une abbaye. Certains dons, très modestes, ne rapportaient presque rien à leurs bénéficiaires. D'autres, plus conséquents, étaient situés si près des monastères qu'ils se fondaient naturellement dans l'ensemble de leur domaine foncier. Plus compliquée était la situation de donations éloignées du lieu de vie de leurs nouveaux propriétaires, dont la gestion nécessitait la présence de religieux envoyés sur place par leur abbé. La question est alors de savoir si cette présence était pérenne, ou simplement temporaire. La seule manière objective d'y répondre est d'évaluer l'importance du don (était-il suffisant pour assurer le quotidien d'une communauté religieuse?), la distance entre le lieu de ce don et l'abbaye (parfois des centaines de kilomètres) et bien entendu la règle observée dans le monastère d'origine: il n'est pas réaliste d'imaginer des moines ayant fait vœu de vie communautaire s'éloigner de leur cloître pour mener une existence quasi-solitaire dans de minuscules prieurés ruraux.

Quelques exemples berrichons illustrent la complexité de ce dossier et invitent à la plus grande prudence en matière de lecture du passé d'un lieu précis.

Souvigny

Les grands prieurés urbains

 

Un exemple bien connu en Berry: Souvigny. Grâce à la générosité de la féodalité locale, Cluny peut implanter une communauté autonome à Souvigny, dotée d'une prieurale indépendante et de bâtiments conventuels. Un prieur fait office d'abbé, le couvent bat sa propre monnaie, la prieurale s'élève proche de l'église paroissiale.

église paroissiale et prieurale d'Allichamps, proche de Bruère-Allichamps (18)

Les prieurés urbains et villageois

 

De loin les plus nombreux et surtout, les plus mal connus. Leur importance est proportionnelle à la richesse de la donation initiale, souvent difficile à évaluer sans une étude fine des chartriers abbatiaux sur plusieurs siècles. A de très rares exceptions près, les bâtiments agricoles ont disparu ou ont changé d'affectation. Ainsi, la grange de l'ancien prieuré bénédictin de Drevant, dans le Cher, est devenue, à une époque qu'il conviendrait de déterminer, une église, remplaçant la minuscule église romane partagée par les moines du Moutier-d'Ahun, lors de leurs séjours sur place et par le curé de la paroisse. Parfois, le prieuré accueille une communauté permanente aussi influente que les abbayes locales: l'exemple de La Chapelaude, dans l'Allier, dépendant de l'abbaye de Saint-Denis, près de Paris, a marqué l'histoire locale.

Les moines, résidents permanents ou temporaires, usent l'église du village conjointement avec les officiants de la paroisse.

prieuré de Manzay (18)

Les prieurés ruraux

 

Quand la donation initiale est conséquente et éloignée d'une église, l'abbaye récipiendaire peut faire construire un petit monastère doté d'une chapelle, de bâtiments conventuels et agricoles. Les frères et sœurs qui viennent y accomplir leurs vœux sont originaires de la région et sont reconnus comme membres de la communauté d'origine. Certains prieurés acceptent en leurs murs des sépultures étrangères à leur ordre, laïques ou religieuses.

Il convient de rappeler l'existence de plusieurs fondations établies sous ce modèle dans les campagnes du Berry. Sur la commune de Limeux, dans l'Indre, sont visibles les traces d'un important monastère, affilié à l’abbaye bénédictine de Notre-Dame d’Issoudun, pourtant géographiquement assez proche. De même peut-on citer, dans la commune de Saint-Georges-de-Poisieux, au lieu-dit Soye-l’Église, un petit édifice roman dépendant de l’abbaye de chanoines de Puyferrand, proche du Châtelet-en-Berry. Pour ce dernier exemple, nous ignorons si des religieux résidaient en permanence dans ce lieu, la règle de vie des chanoines différant de celle des ordres cloîtrés.

 

prieuré de Soye (18)

 

© Olivier Trotignon 2023

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28 février 2021 7 28 /02 /février /2021 19:31

Avec un peu d’expérience, il n’est pas difficile de repérer dans le paysage de bocage du sud du Berry la trace d’anciens étangs. Des chaussées de terre, plus ou moins longues et plus ou moins hautes barrent encore des cours d’eau dont elles ne retiennent plus les eaux. Parmi ces levées, certaines sont d’origine médiévale. Contrairement au patrimoine monumental qui est assez facile à dater par l’observation de son architecture, sans l’aide de l’archéologie qui peut livrer des éléments céramiques ou des pièces de bois anciens analysables par dendrochronologie, le seul moyen pour évaluer l’âge d’un étang, abandonné ou encore en eau reste la recherche sur archives.

J’ai choisi, pour illustrer ce thème, de me pencher sur le cas du grand étang de Villaine, dans l’ancienne paroisse d’Orcenais, dans le Cher, sur lequel nous sommes assez bien documentés.

 

Se procurer du poisson dans la vallée du Cher, à l’époque médiévale, peut sembler facile. De récentes recherches subaquatiques ont démontré l’existence de pêcheries dans le lit de la rivière. Ces structures légères, sans doute efficaces, étaient à la merci des crues du Cher, qui peuvent aujourd’hui encore être dévastatrices.

Ces crues pouvaient, en revanche, inonder les nombreux bras morts marquant la basse terrasse alluviale, dans lesquels se trouvaient piégés des poissons, faciles à capturer au filet. Ces deux modes de pêche pouvaient fournir un appoint appréciable en terme d’approvisionnement des communautés, civiles ou religieuses, voisines de la vallée, mais étaient incapables de leur garantir un apport de nourriture régulier.

La construction de retenues artificielles offrait la meilleure solution à ces deux problèmes, qui devenaient de plus en plus sensibles avec la croissance démographique. Deux options s’offraient alors: endiguer un bassin recueillant des eaux de ruissellement ou barrer le cours d’un ruisseau avec le même impératif: s’assurer d’un apport d’eau suffisant pour éviter les assecs accidentels en cas de sècheresse prolongée, synonymes de perte de l’ensemble de la ressource piscicole. Dans la région de Saint-Amand-Montrond, un site présentait toutes les qualités requises pour la création d’un étang de grande taille: la vallée de la Villaine.

Ce gros ruisseau affluent du Cher présente des conditions idéales. Son étiage est régulier, sa vallée profonde et étroite, facile à endiguer, est taillée dans des argiles du Lias. Elles sont assez imperméables pour garder l’eau et leur composition favorise le développement de micro-organismes dont se nourrissent les poissons (carnassiers mis à part).

A quelques centaines de mètres d’Orcenais, la vallée de la Villaine se resserre en un point qui fut choisi pour élever la digue de ce que les textes garderont le souvenir comme du grand étang de Villaine.

Travaillant seul, il ne m’a pas été possible de mesurer la longueur et la hauteur du terrassement médiéval. J’ai juste pu évaluer l’assise au sol à une vingtaine de mètres, la digue ayant été coupée par une ancienne ligne de chemin de fer.

Sans appui de l’archéologie, il est impossible de reconnaître les aménagements successifs qui ont modifié la superficie de la retenue. En 1309, par exemple, la chaussée est surélevée par les moines de Noirlac. Les cartes anciennes montrent que cette chaussée a servi de chemin entre différents lieux-dits, autant de raisons d’ignorer la taille primitive de l’étang. En revanche, si on se fie à l’élévation actuelle de la digue et qu’on la projette en suivant la courbe de niveau correspondante, on voit se dessiner une pièce d’eau longue et étroite, épatée vers la queue (détail visible sur la carte de Cassini et le plan Barbier), d’une quarantaine d’hectares, ce qui en fait un des plus grands étangs du secteur.

Aucun document retrouvé à ce jour ne permet de dater le début des travaux de barrage du cours d’eau. On sait que l’étang existe en 1252 et est la propriété d’un chevalier de la paroisse voisine d’Orval, dominus Humbaudus de Orvallo miles, dont la première apparition dans les textes remonte à 1230. Son père présumé, Guillaume d’Orval, se manifeste en 1190. Le chantier de Villaine peut commencer à l’initiative de l’un ou l’autre de ces féodaux.

Ce n’est que plus tard, en 1282, que l’abbaye de Noirlac devient, par achat, propriétaire de l’étang jusqu’à la Révolution.

Peu à peu, les moines complètent leur patrimoine halieutique en ajoutant plusieurs étangs alimentés par la Villaine et des ruisseaux affluents par achats, dons ou échanges de terres. Ces étangs connaissent des fortunes diverses jusqu’à la Révolution. Si certains sont délaissés et un, celui de Malherbe, en aval du grand étang, asséché, une abondante documentation prouve que le grand étang de Villaine est bien géré et produit du poisson jusqu’en 1789. Je n’ai pas trouvé trace de son assèchement consécutif à la Révolution, qui décide, pour des motifs souvent purement idéologiques, la disparition et la mise en culture d’une multitude de lacs artificiels hérités du Moyen-Âge et de l’époque moderne.

© Olivier Trotignon 2021

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29 juin 2019 6 29 /06 /juin /2019 11:08

 

Les fonds médiévaux et modernes de l’abbaye cistercienne de Noirlac conservés aux Archives départementales du Cher permettent de reconstituer la longue et vaste entreprise qui conduisit les moines à aménager une suite d’étangs sur le cours d’un gros ruisseau local, la Vilaine, arrosant les anciennes paroisses d’Arcomps, Orcenais et Nozières. A une exception près, ce patrimoine halieutique a presque disparu du paysage et est très rarement évoqué dans les travaux concernant l’abbaye.

Il est permis de penser que les premiers Cisterciens ayant occupé le site de l’Hôtel-Dieu-sur-Cher (Domus Dei super Karum) ont satisfait leurs besoins en poisson par de simples pêches dans la rivière et ses bras morts. La communauté augmentant ses effectifs et prévoyant sans doute un avenir moins incertain que celui que l’Histoire devait lui réserver, il devenait nécessaire de se doter d’étangs capables d’assurer un approvisionnement régulier en nourriture, assez proches du cloître pour que tanches, carpes et brochets ne se corrompent pas pendant leur transport. C’est donc tout à fait logiquement que l’attention des moines se porta sur un gros ruisseau affluent de la rive gauche du Cher (Noirlac est sur la rive droite), présentant plusieurs avantages. Passé l’obstacle de la rivière à franchir (on signale l’existence de « bateaux » à la période moderne, la vallée de la Vilaine n’était qu’à quelques kilomètres du couvent. Cette vallée présentait aussi l’intérêt d’être assez encaissée pour être endiguée à plusieurs endroits, grâce à une couche d’argile tapissant le fond du vallon. Il ne restait plus au moines qu’à acquérir la petite vallée de la Vilaine ; que ce soit par des dons, achats ou échanges de terres, ce projet se réalise principalement au XIIIe siècle.

 

 

En 1291, on sait que trois étangs principaux sont déjà en eau : celui de Vilaine (stagnum de Vilanis, qu’on appellera plus tard le Grand étang de Vilaine), depuis 1234 et ceux de Malfosse (calciam stagni de Mala fossa) et de Malherbe (stagnum de Menerbe). Plus tard, celui de Vilaine est complété par deux ou trois petites pièces d’eau aménagées dans une vallée secondaire traversant le bois de la Gonne, destinées à servir de viviers lors des pêches. En 1431 est lancé le projet de construction d’une quatrième retenue, connue sous le terme d’ »Etang neuf » un peu en amont de celle de Vilaine. A une date que je n’ai pu préciser, est aussi construite la digue qui ferme l’étang de la Baume, presque à la confluence de la Vilaine et du Cher. Celui ci accueille un moulin, mais sert surtout de vivier à l’abbaye, qui y conserve le poisson vivant pêché dans les retenues plus en amont, et que les moines, qui ne vivent qu’à quelques centaines de mètres, viennent chercher en fonction de leurs besoins.

 

 

Ce système, rustique mais efficace, aurait pu se perpétuer sans deux accidents historiques majeurs, la Guerre de 100 ans d’une part, qui plonge Noirlac dans la difficulté d’assurer sa sécurité au détriment de la gestion de ses domaines et surtout, au XVIe siècle, la terrible expédition du duc de Zweibrücken, chef protestant qui dévaste toute la région. Le choc est économique et surtout démographique. Faute de bras, la ruine des hameaux, métairies, moulins et étangs est consommée. Vers 1600, un chroniqueur parmi les moines fait le point de l’état des possessions de son monastère. Le passage des soldats des deux guerres, les crues du Cher ont diminué un patrimoine qui va lentement être reconstruit. Priorité est donnée à l’étang de Vilaine, loué avec les bois et domaines alentours, avec des contrats passés devant notaire très précis, fourmillant d’informations sur les méthodes de pêche et les travaux d’entretien du lac. La Baume, ruiné, est restauré. L’Etang neuf et Malfosse sont encore en eau, mais ruinés et ne produisent rien. Les moines conservent les lieux en l’état, attendant des jours meilleurs. Malherbe est abandonné, et devient un pré.

 

 

Les patients efforts de reconstruction entrepris dans la période pré-révolutionnaire sont brisés par le Révolution et la dispersion des biens de l’abbaye au titre des biens nationaux en 1791. Les fonds notariés n’ont pas gardé trace de la vente des vieux étangs médiévaux. Les besoins en bois de marine et en charbon de bois pour les forges militaires, de la Guerre d’Amérique à celles de la Révolution, mobilisent tout l’attention des gardes des bois, chasse et pêche, qui ne courent plus après les braconniers et voleurs de poissons, ce qui nous prive d’instructives anecdotes sur les rivières et étangs. Ceux-ci tombent dans l’oubli.

 

extrait du plan Barbier - Arch. Nat.  N.I. Cher 1

Quand on recherche tous ces vieux toponymes sur les cadastres, les cartes et les photos satellite, on a la bonne surprise de constater qu’une des pièces d’eau médiévales est encore aujourd’hui en bon état : l’Etang neuf, sur la commune d’Orcenais. Des autres ne demeurent que des vestiges de digues, bien lisibles par les archéologues, ou de simples noms de parcelles. L’Etang neuf, lui, a connu un autre destin. Qu’il soit le dernier à avoir été construit, donc le moins usé par le temps, n’est pas indifférent. Sur place, on remarque, tout près de sa digue, une profonde excavation creusée dans la couche d’argile. Les moines et leurs successeurs avaient sur place un matériau abondant indispensable à la construction de la chaussée et à son entretien. Ceci explique en partie la survie d’un des plus anciens étangs du Berry du sud.

 

© Olivier Trotignon 2019

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 17:27

l'Ombrée

 

Sis au lieu-dit l’Ombrée, sur la commune d’Orval, se trouve un domaine qui ne manque pas de caractère. A à peine quelques dizaines de mètres du cours de la rivière s’élèvent les bâtiments de ce qui fut en son temps une grange de l’abbaye cistercienne de Noirlac.. L’originalité du site tient à sa grande proximité avec l’abbaye -tout au plus un kilomètre- et la complexité de son accès: alors que Noirlac a été fondée sur la rive droite de la rivière, son domaine de l’Ombrée était établi sur la rive gauche, sur une autre paroisse, avec le Cher comme obstacle majeur aux communications.
Si la distance entre les deux sites n’a bien entendu jamais varié, il n’en est pas de même du cours du Cher. Plusieurs anciens méandres se distinguent dans les prés environnants, si bien qu’il est impossible de savoir à quel endroit se situait le gué ou le bac prévu pour la circulation des hommes et des marchandises.
Rappelons que ces granges étaient un des poumons économiques des abbayes cisterciennes rurales, qui devaient compter en grande partie sur le produit de leurs terres pour leur survie. Les moines de Noirlac craignaient tellement la concurrence d’autres monastères de leur Ordre qu’ils réussirent à imposer, vers 1188, dans la charte de fondation du monastère féminin voisin de Bussière, l’interdiction pour les moniales de fonder leurs propres granges à moins de deux lieues de celles de Noirlac

 

© Olivier Trotignon 2014

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 20:07

Thaumiers-vendangeurs

 

Souvent représentées sur les enluminures et calendriers médiévaux, les scènes de vendanges ont aussi inspiré les sculpteurs romans. Au sud de Dun-sur-Auron, dans le Cher, sur l'abside de l'église de Thaumiers, est visible sur un chapiteau un résumé de cette pratique essentielle à l'économie rurale, mais aussi à la liturgie.
Le sens de lecture est identique à celui de l'écriture.

 

Thaumiers-vendange

 

A gauche, un personnage cueille le raisin recueilli dans un panier. Malgré la faiblesse des performances de l'appareil avec lequel j'ai pris ces clichés, on observe la trame du panier, en osier, saule ou écorce de châtaignier.
Au centre, deux hommes soulèvent un cuveau cerclé, garantissant une moindre perte de jus de raisin pendant le transport vers la cuve à presser. Deux lumières ont été ménagées pour passer une perche qui porte sur l'épaule des ouvriers.

 

Thaumiers-foulage

 

La dernière scène est, en toute logique, le foulage aux pieds de la récolte, dans une cuve cerclée, selon les principes de la tonnellerie.
Cette lecture appelle une ou deux remarques. D'abord, tous les gens qui ont un jour visité un musée de la vigne auront reconnu un outil qui servait encore dans les vignes il y a quelques décennies, le cuveau à porter les grappes, dont le modèle n'a pas du connaître d'évolution significative depuis l'époque romane, et peut-être même bien avant.
On voit aussi que les pressoirs, connus par quelques textes dont la charte de franchise de Vesdun, étaient encore d'une technologie trop complexe, et peut-être aussi trop onéreuse, pour des paroisses sans seigneur clairement identifié comme Thaumiers.

© Olivier Trotignon 201

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 10:38

bœufs cathédrale

 

Voici une question d'économie rurale et d'aménagement de l'espace tout à fait intéressante qui est révélée par l'étude des lettres de rémission accordées à des Berrichons en cette fin de Moyen-âge. En environ un siècle et demi, ce sont plus de 20 affaires de meurtres qui sont absoutes par la justice royale, ayant toutes trait à des questions de divagation d'animaux ou de destruction de haies, donc de problèmes de clôtures. Considérant les lettres de rémission comme des procédures assez rares, on peut imaginer que les affaires de violences liées à la contention des animaux de ferme devaient être très courantes dans la région.
Le cas le plus fréquent concerne des bovins ayant dévasté des parcelles en culture, champs d'avoine, prés ou vignes dans le Sancerrois. Le cultivateur découvre les bêtes de son voisin sur ses terres et le tue par colère ou en représailles. Un fois, à Néret, vers la Châtre, ce sont les bœufs qui font les frais de l'accès de violence et c'est leur maître qui exerce une forme de talion contre le voisin meurtrier de ses animaux. Ailleurs, vers Dun-sur-Auron,c'est une chambrière qui est tuée par son maître pour avoir mal gardé ses chèvres.
Un autre motif de grogne est révélé par des problèmes de clôtures et de droits de passage, surtout vers la fin du XVe. Des paysans tuent parce que quelqu'un à détruit leur haie pour faire un chemin afin d'accéder à ses terres, ou arrache une clôture pour le même motif. Ces cas sont éclairés par des affaires plus anciennes, comme la violation d'une coutume du Berry consistant à laisser paître des bêtes dans des prés privés après la coupe du foin ou une querelle née autour d'un droit de pâture collective dans les prés du bord de l'Indre à Buzançais.
Il semble que la racine de toute cette violence soit à rechercher dans l'existence d'un micro-élevage rendu possible par des droits d'usage collectifs et un paysage ouvert. De simples laboureurs possèdent quelques têtes de bétail ou quelques chèvres mais n'ont pas les terres en rapport avec leur entretien. Les animaux se nourrissent au long de transhumances quotidiennes, sous la garde de bergers pas toujours attentifs ou sans gardiens du tout. Fatalement, ces bêtes visitent des parcelles cultivées avec soin, générant des conflits qui vont jusqu'à l'homicide. Il pourrait y avoir là une forme d'opposition entre des paysans propriétaires et une population de petits journaliers qu'on n'hésite pas à maltraiter, jusqu'au meurtre.
La fixation de haies bocagères, destinées autant à empêcher ses propres animaux de vagabonder que ceux des voisins de venir dévaster ses terres est-elle une réponse à cette anarchie pastorale? C'est possible, mais il faudrait des études beaucoup plus fines pour l'affirmer. Ce qui semble par contre établi, c'est que la plantation de haies et la pose de clôtures se fait de manière tout aussi anarchique, sans concertation pour les droits de passage, ce qui prive certains agriculteurs d'accès direct à leur bien et contribue à augmenter la violence qui règne dans le monde rural.

 

​​​​​​​© Olivier Trotignon 2013

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 09:35

Souages2

 

J'ignore les raisons qui poussent certains de mes lecteurs à s'intéresser depuis quelques jours à la pierre à la dîme, ou aux dîmes, de l'ancien prieuré bénédictin de Souages, en Boischaut, mais le hasard fait que je suis retourné la voir il y a quelques semaines pour mesurer la profondeur et le diamètre des alvéoles. J'avais comme projet de comparer cet instrument de mesure à un similaire photographié cet été dans le hameau de Prompsat, dans le Puy-de-Dôme.
N'étant pas très savant (et c'est un euphémisme) dans les sciences mathématiques, j'ai confié les calculs à un de mes correspondants médiévistes, Olivier du Berry, que je remercie pour sa diligence à traduire mes mesures en données publiables.
Nous supposons la pierre de Souages médiévale, sans autre repère que sa fonction. La perception des dîmes est une pratique fiscale qui remonte à la période paléomédiévale et qui s'est poursuivie bien après que Christophe Colomb ait traversé l'Atlantique. Ce monument peut être de tradition médiévale et avoir été taillé à l'époque moderne pour remplacer un dispositif plus vétuste.
La pierre de Prompsat (il en existe une autre dans Chatel-Guyon que je n'ai pas pu retrouver, hélas) est un bloc de lave creusé, comme celui de Souages, de cinq alvéoles. Son plus grand bassin a été tronqué, ce qui ne gène pas son étude.

 

Prompsat1

 

Comment mesurer la capacité de chaque cuvette? Les calculs sont approximatifs et ne peuvent avoir la précision qu'on aurait sur un contenant produit par l'industrie. Les pierres sont irrégulières et les évidements ne sont pas exactement cylindriques. J'ai utilisé une règle, un mètre à ruban et un pied à coulisse mais l'idéal serait de disposer d'un bon sac de graines à oiseaux, dont on se sert en paléo-anthropologie pour connaître le volume cérébral de nos ancêtres. Même chose pour des bidons d'eau et un verre mesureur, mais l'enjeu ne mérite pas un tel investissement en temps.
A quoi servaient ces pierres aux dîmes? Finie la vision naïve de ces paysans traînant leurs récoltes aux pieds d'un groupe de moines les toisant d'un œil sévère tout en les dépouillant au nom de Dieu d'un dixième de leur travail: cela n'a aucun sens en terme économique. La manutention et le transport de tonnes et de tonnes de céréales auraient occupé la population pendant des semaines et demandé une organisation inimaginable. Les pierres aux dîmes ont du voir passer par leurs cuvettes non pas des grains et des liquides, mais des pots, paniers et boisseaux que les collecteurs de dîmes emportaient avec eux dans les fermes pour leurs ponctions fiscales. En cas de contestation sur la quantité enlevée, les plaignants et les clercs pouvaient s'appuyer sur ces pierres, étalons de mesure reconnus.
On supposera que les dîmes sur le vins se mesuraient en tonneaux.
Quels sont les points communs entre Souages et Prompsat? Dans les deux cas, il y a cinq cuvettes, mais de capacités différentes:
- Prompsat: 56,75; 17,5; 2,3; 1,75 et 0,75 l
- Souages: 18,8; 5; 1,6; 0,65 et 0,3 l

Il y a de vagues ressemblances: Prompsat n°2 et Souages n°1;  P. n°4 et S. n°2; P. n°5 et S. n°4.
Quand on divise le volume le plus fort par les volumes les plus faibles on obtient:
Prompsat: 3,24; 24,6; 32,4, 75,5
Souages: 3,75, 12, 28,5, 63
A part les différences du deuxième rang, les proportions sont aussi vaguement comparables, en se souvenant que nous ne sommes pas dans la même région. Il semble que le clergé soit parti d'une capacité de départ et ait calculé les contenances inférieures par division. Il faut en plus imaginer les difficultés techniques à passer de l'abstraction mathématique à un résultat concret. Peut importe d'ailleurs les différences dans le détail. Prêtres et moines décidaient de l'abaque de division sur des proportions traditionnelles que nul n'aurait songé à contester. Les frictions ne pouvaient porter que sur la conformité des récipients de mesure des taxes.

 

Prompsat2

 

Je sais que mes relevés n'ont pas beaucoup de valeur mais comme les études sur le sujet ne sont pas faciles à se procurer, je n'ai rien d'autre à vous offrir que ces quelques calculs.
Il serait intéressant de se pencher, à l'occasion, sur le cas de ces bénitiers très simples qu'on trouve parfois à l'extérieur des églises, pour vérifier qu'il s'agit bien de cuves à eau bénite, et pas d'étalons de dîme sur l'usage desquels on se serait mépris.

​​​​​​​© Olivier Trotignon 2013

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 10:25

moulin-site

Le lecteur trouvera dans ces lignes un des rares contenus pour lesquels j’ai demandé un accord avant publication. Je suis en effet étranger à l’équipe qui a mené la campagne de fouille sur ce site et ne m’exprime qu’en tant qu’invité des gens qui ont fait le travail de recherche qui a inspiré ce billet. Les travaux ont été réalisés par des archéologues du Service Régional d’Archéologie de la région Centre assistés par une équipe de la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins, habilitée à plonger sur des chantiers de fouilles intégrant des parties inondées.
Pour des raisons de confidentialité qui ne m’a pas été demandée, et même si l’endroit n’est accessible à pied qu’en période de très basses eaux sur la rivière, j’ai préféré ne pas indiquer le lieu exact du chantier de fouilles. La visite du lieu ne présente d’ailleurs aucun intérêt visuel.

moulin-pieux

La découverte du gisement s’est faite à la suite d’une simple prospection à vue. En période estivale, il est facile de suivre un cours d’eau et de noter des anomalies dans le lit d’une rivière. Là, il s’agit clairement de pieux émergeant du fond du Cher et de grandes pierres semi-circulaires qui ont éveillé l’attention des chercheurs. Une ancienne pièce de bois mortaisée complétait cet ensemble artificiel, probablement dégagé au cours des dernières décennies qui ont vu le lit du Cher s’abaisser à cause de l’extraction de granulats pour le bâtiment et les travaux publics. On note au passage des traces d’usure sur les bois, taillés en pointe de crayon par l’abrasion due au glissement du sable vers l’aval, un peu comme si des castors s’étaient chargés du travail. Des restes de meules, marqués par un trou central, sont visibles sur place.

moulin-meule

Le moulin n’a pas été fouillé à proprement parler. Les pieux sont enfoncés dans le plancher de la rivière, stérile. Tout objet ayant pu être perdu par les ouvriers en charge du moulin est tombé dans l’eau et a été entraîné très en aval. Les archéologues ne s’attendent pas à trouver des céramiques, monnaies ou outils comme sur un site terrestre ou lacustre quand ils se penchent sur une rivière. Leur travail consiste à un balisage précis de la zone pour repérer la présence et l’orientation de tous les morceaux de bois anciens - c’est là que les plongeurs, équipés de leur matériel personnel de plusieurs dizaines de kilos, vont chercher les informations difficilement visibles à cause de la turbidité de l’eau.

moulin-poutre-mortaise

poutre avec mortaise

Des prélèvements sont faits sur les bois pour une datation soit au carbone 14 soit en dendrochronologie et sur les meules pour trouver, si l’information est disponible au moment de la fouille, la carrière dont elles proviennent (certaines, à l’époque antique, ont parcouru des distances considérables en dépit de leur poids). L’orientation des pieux peut révéler la présence d’un ancien bief prévu pour contrôler le débit de la rivière ou une modification du cours de celle ci. Dans le cas qui nous intéresse, les bois auraient donné des datations autour du XIe et XIIIe siècles.
Le constat général nous montre que nous sommes en présence d’une grosse minoterie, sans doute exploitée par un propriétaire riche, grosse seigneurie ou monastère. La situation d’un moulin sur une rivière comme le Cher a des avantages et surtout des inconvénients que seuls les volumes de grain traités peuvent compenser.
Les avantages sont la force et la permanence du courant. Même lors d’été très secs, le Cher a un débit minimum capable de faire tourner des meules.
Les inconvénients sont tout aussi évidents. Le Cher est une rivière à caractère torrentiel - un de mes voisins qui a longtemps vécu en Afrique du Nord le compare à un oued. Mon confrère médiéviste Olivier Troubat, membre de l’équipe de plongée qui a exploré un autre site à quelques kilomètres du moulin, a relevé des périodes d’embacles hivernales de plusieurs mois sur le Cher à la fin du Moyen-âge. Une forte crue ou la dérive de plaques de glace flottante de plusieurs centaines de kilos comme on en a vu pendant l’hiver 1984-85 étaient fatales pour un moulin fluvial. Seule une grosse entité économique avait la capacité de gérer les réparations ou la reconstruction d’une minoterie sur une grosse rivière. En règle générale, les petits cours d’eau, même les moins spectaculaires, étaient équipés pour faire de mouvoir des meules ou des pilons. Les machines tournaient avec moins de force, mais plus longtemps, que leurs homologues sur le Cher, la Loire ou la Creuse.

moulin-meule-ss-l'eau

meule sous l'eau

Mes correspondants archéologues ne m’ont pas invité avec des arrière-pensées de profit quelconque, mais je ne vous cacherai pas que, personnellement, j’ai l’espoir que ce billet puisse réveiller chez vous des souvenirs. Si vous pensez, lors d’une partie de pêche, d’une descente en canoë, ou d’une prospection à vue avoir observé des pièces de bois d’aspect artificiel dans le Cher ou une autre rivière de la région, il me semble intéressant de passer l’information aux services archéologiques régionaux ou départementaux, qui sont particulièrement mobilisés sur ce sujet.

© Olivier Trotignon 2013

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 10:11

Sagonne-tetu

 

Il arrive parfois qu’on remarque, sans y prêter plus d’attention, des marques récurrentes sur des monuments civils ou religieux médiévaux.
Visitant il y a peu le château de Sagonne, dans le sud-est du département du Cher, j’ai pris le temps de photographier trois figures visibles à hauteur d’homme sur les pierres de parement de son donjon daté du XIVe siècle. Disposées sans ordre précis dans les maçonneries, ces traces permettent de se faire une idée de l’organisation des grands chantiers qui se multiplient  en cette fin de période médiévale.
Les spécialistes ont depuis longtemps identifié ces marques comme étant celles, soit d’un tailleur de pierre, soit d’un atelier travaillant sous les ordres d’un maître, et destinées à assurer la comptabilité pour des gens le plus souvent illettrés.

 

Sagonne-chevron

 

Contrairement à un certain nombre d’ouvriers journaliers dont le travail se mesurait par le temps (carriers, charretiers, maçons, tuiliers...), des corps de métiers spécifiques ne pouvaient être rémunérés qu’à la pièce, le volume de leur production variant selon les conditions climatiques, la longueur du jour, l’abondance de la matière première et surtout le savoir-faire de l’artisan.
Dans le cas de poutres maîtresses, d’encadrements de portes ou de linteaux de cheminées, l’identification de la provenance était facile. Pour des pierres de qualité travaillées selon des moyens identiques par plusieurs équipes dans la même carrière et transportées en vrac jusque sur le chantier, l’inventaire des produits à l’arrivée nécessitait une “traçabilité” efficace et infalsifiable. C’est pourquoi on suppose que sur le chantier d’extraction même chacun possédait sa marque qu’il gravait sur les pierres de taille sitôt celle-ci finies, avant de les livrer à disposition des charretiers assurant leur transport.
L’examen des murs du donjon de Sagonne permet de supposer qu’au moins dans un premier temps (je ne sais pas à quoi ressemblent les parements dans la partie supérieure de la construction) trois équipes distinctes se sont vues confier la tâche de réaliser les belles pierres apparentes du château. L’une avait choisi le chevron, l’autre la lunule et la troisième cet original têtu tracé à la pointe sèche. Chacune de ces signatures est si différente de sa concurrente que cela excluait le risque qu’un ouvrier malhonnête ajoute un signe pour falsifier les comptes de son collègue. La somme des pierres livrées permettait de payer aux ateliers le prix exact de leur travail.

 

Sagonne-lunule

 

Notons bien que le château de Sagonne n’est pas une originalité en la matière et que cet usage est facile à retrouver dans une quantité d’anciennes construction. Cela donne un intérêt supplémentaire à la visite d’abbayes et de forteresses et il existe des spécialistes du sujet qui étudient de très près ces reliefs de l’artisanat médiéval.

 

Sagonne-donjon

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 08:02

deniers-Vierzon

 

Beaucoup d’entre vous auront sans doute l’occasion de passer par Bourges pendant les mois d’été, aussi dois-je sans tarder vous recommander une exposition de grande qualité, ouverte jusqu’à la fin du mois de septembre.
Le Musée du Berry présente en effet au public une partie de sa collection numismatique comme support de l’exposition “Pile et face! Monnaies et jetons sortent des réserves...”, privilégiant, ce qui est logique, les espèces monétaires produites et ayant circulé dans la région. Le Moyen-âge, très bien représenté, n’est pas la seule époque étudiée: les vitrines offrent un panorama numismatique allant d’un quart de statère biturige à un euro émis pour le Printemps de Bourges, mais c’est bien dans le monnayage féodal que se trouvent, à mes yeux, les plus belles pièces de l’exposition.
J’avais, il y a quelques mois, choisi d’écrire un billet sur les monnaies produites par la féodalité berrichonne tout en déplorant avoir peu d’illustrations à proposer au lecteur, tant certaines monnaies sont rares. L’exposition de Bourges a de quoi combler les plus exigeants. On y trouve entre autres une série de deniers locaux, certains faciles à trouver sur les bourses aux collections, comme les monnayages de Déols, d’autres tout à fait rarissimes comme ceux de Charenton et de Châteaumeillant, que je voyais pour la première fois. Des ensembles de deniers d’Issoudun, Vierzon, Nevers ou Saint-Aignan laissent imaginer le contenu d’une bourse à l’époque des Croisades.

 

denier-Charenton

denier de Charenton, fin XIIIe

 

Le haut Moyen-âge est illustré par d’autres émissions rares, comme ce denier mérovingien de Bourges, élément du trésor trouvé à Fontemeurant, entre Coust et Charenton, dans le Cher, ou encore des deniers carolingiens frappés à Bourges. Quelques beaux écus d’or de la fin de la période et de la Renaissance attirent aussi l’attention.
Pour ceux d’entre vous qui auraient un faible, comme moi, pour les monnaies gauloises, les principales productions régionales, bituriges et carnutes, mériteraient à elles seules la visite.
On appréciera donc la pertinence du choix des objets illustrant l’exposition. Il n’y a pas que des fleurs de coin, et mettre des pièces usées ou fragmentées est un bon reflet du contenu des médaillers des collections publiques et, j’imagine, privées. Dans les arguments qui mettent en valeur le thème, la disposition de loupes partout où la vue ordinaire ne suffit pas à découvrir l’objet, la présence de documents, instruments de changeurs et coins monétaires, un catalogue très bien illustré et la gratuité du musée.
Un bémol technique: le local où est montée l’exposition est une crypte de béton à laquelle le conditionnement de l’air donne un caractère légèrement oppressant et l’éclairage est parfois insuffisant. Une petite lampe de poche peut s’avérer utile pour permettre au numismate de profiter des détails.
Ces détails mis à part, c’est une très belle initiative qu’a prise là la conservation du musée et que nous saluons à juste titre!

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Dans l'objectif de partager avec le grand public une partie du contenu de mes recherches, je propose des animations autour du Moyen-âge et de l'Antiquité sous forme de conférences d'environ 1h30. Ces interventions s'adressent à des auditeurs curieux de l'histoire de leur région et sont accessibles sans formation universitaire ou savante préalable.
Fidèle aux principes de la laïcité, j'ai été accueilli par des associations, comités des fêtes et d'entreprise, mairies, pour des conférences publiques ou privées sur des sujets tels que:
- médecine, saints guérisseurs et miracles au Moyen-âge,
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Pour compléter votre information sur le petit patrimoine berrichon, je vous recommande "le livre de Meslon",  Blog dédié à un lieu-dit d'une richesse assez exceptionnelle. Toute la diversité d'un terroir presque anonyme.
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Présent sur le sol berrichon depuis un millénaire, l'âne méritait qu'un blog soit consacré à son histoire et à son élevage. Retrouvez le à l'adresse suivante:

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J'observe depuis quelques mois la fâcheuse tendance qu'ont certains visiteurs à me contacter directement pour me poser des questions très précises, et à disparaître ensuite sans même un mot de remerciement. Désormais, ces demandes ne recevront plus de réponse privée. Ce blog est conçu pour apporter à un maximum de public des informations sur le Berry aux temps médiévaux. je prierai donc les personnes souhaitant disposer de renseignements sur le patrimoine ou l'histoire régionale à passer par la rubrique "commentaires" accessible au bas de chaque article, afin que tous puissent profiter des questions et des réponses.
Les demandes de renseignements sur mes activités annexes (conférences, contacts avec la presse, vente d'ânes Grand Noir du Berry...) seront donc les seules auxquelles je répondrai en privé.
Je profite de cette correction pour signaler qu'à l'exception des reproductions d'anciennes cartes postales, tombées dans le domaine public ou de quelques logos empruntés pour remercier certains médias de leur intérêt pour mes recherches, toutes les photos illustrant pages et articles ont été prises et retravaillées par mes soins et que tout emprunt pour illustrer un site ou un blog devra être au préalable justifié par une demande écrite.