L'affaire commence tout à fait par hasard en 1982. Lors d'une conversation avec un agriculteur résidant sur la commune d'Ineuil, dans le Cher, il apparaît que des ossements auraient été mis au jour par des travaux de curage de fossés, au lieu-dit la Guillotterie, à quelques centaines de mètres à l'ouest de l'église au centre du bourg. Une vérification sur place permet de vérifier la présence de restes humains visiblement très anciens. Le maire de la commune prévenu pour les éventuelles constatations légale, une demande de sondage de sauvetage fut accordée par la direction des Antiquités historiques d'Orléans.
Le sondage permit de relever une sépulture en cours de destruction, à une cinquantaine de centimètres de profondeur par rapport au sol actuel. Le squelette était déposé selon une orientation est/ouest et était accompagné à hauteur de la poitrine d'une bouteille à eau bénite en terre blanche tel qu'on en observe dans de nombreux cimetières médiévaux à partir du XIIe siècle. L'inhumation avait donc été réalisée avec soin, ce qui semble à priori exclure un événement exécuté dans l'urgence. Faute de moyens, et en présence d'une situation sur le terrain qui ne devait pas évoluer - les travaux étant terminés - il n'a pas été possible de sonder le jardin et le champ voisin pour mesurer l'importance de la zone funéraire.
Cette sépulture n'était pas isolée, si on prend en compte les nombreux fragments d'ossements observés au sol et s'inscrit dans la tradition des champs funéraires périphériques aux communautés villageoises.